L’ANCB, le CIDR et l’AFD ont réussi le pari de l’introduction du numérique dans les outils de la participation citoyenne dans les communes béninoises
Coup d’essai, coup de maître! L’Association Nationale des communes du Bénin présidée par le maire de Cotonou Luc Sètondji ATROKPO vient de réussir le pari de l’introduction du numérique comme outil de participation citoyenne et de prise en compte des couches marginalisées dans le processus de prise de décision au niveau local. Ceci, à travers le projet de promotion de la Civic Tech pour une démocratie locale participative (CiTé bj), financé par l’Agence Française de Développement et mis en œuvre par l’ANCB en partenariat avec le Centre International de Développement et de Recherche (CIDR).
A environ sept mois de la fin du projet, la faîtière des communes béninoises a réuni les différents acteurs impliqués dans sa mise en œuvre; essentiellement les Chargés de Mission Numérique (CMN) et les Secrétaires généraux des quatre communes bénéficiaires du projet (Avrankou, Banikoara, Bohicon et Toffo) pour faire un point à mi-parcours et lancer la rédaction des documents de capitalisation des acquis. Un exercice qui s’est avéré très concluant puisque, des points faits par chacun des CMN, on note un très grand engouement au niveau des différentes cibles du projet dans chaque commune. Mieux, les élus, les femmes des marchés, les personnes vivant avec un handicap et autres personnes vulnérables ont compris aujourd’hui qu’elles ont non seulement leur mot à dire dans la gestion de leur localité, mais exercent effectivement ce droit à travers divers outils développés et mis à leur disposition par le projet, selon Stanislas HOUNKANLIN, Chef du projet CiTé bj.
L’un des outils les plus utilisés est le groupe Whatsapp qui permet aux citoyens d’adresser leurs plaintes ou de faire des suggestions aux élus et aux dirigeants communaux puis à ces derniers, de faire un retour à leurs mandants. Une véritablement révolution dans le processus d’administration au niveau local qui met tout le monde à l’aise, permet à tous les acteurs de se sentir concernés et de prendre part effectivement au développement de leur localité.
A noter que cet atelier qui a lieu du 24 au 26 juin 2020 à Bohicon est le début d’un processus de capitalisation qui aboutira à la rédaction d’un certain nombre de documents mettant en lumière les bonnes pratiques mais aussi les difficultés rencontrées lors de l’exécution du projet.